Il y a des sagas qu’on ne veut pas voir disparaître, et S.O.S. Fantômes : La Menace de glace joue précisément sur cette corde nostalgique. Mais alors, est-ce un retour triomphal ou un simple frisson hivernal qui s’évapore dès le générique de fin ?
D’entrée de jeu, on retrouve l’ADN de la franchise : une bande de chasseurs de spectres un peu dépassés, une menace surnaturelle qui prend des proportions apocalyptiques, et cet équilibre délicat entre comédie et fantastique. La glace, au centre de l’intrigue cette fois, c’est une idée plutôt maligne. Visuellement, c’est efficace : New York figé dans un hiver paranormal, ça claque. Mais est-ce suffisant pour donner une vraie identité à ce volet ? Pas sûr.
Gil Kenan, aux commandes, connaît ses références et sait flatter la rétine. Le problème, c’est qu’il marche un peu trop sur les traces de ses prédécesseurs. Oui, le film est fun, oui, il y a des moments de bravoure qui réveillent l’enfant en nous, mais il manque ce grain de folie, cette irrévérence qui faisait tout le sel des premiers films.
Côté casting, Paul Rudd continue d’être ce type cool qu’on aimerait avoir comme prof de sciences. Finn Wolfhard et McKenna Grace font le job, même si leurs personnages manquent parfois d’épaisseur. Quant aux vétérans… leur présence fait plaisir, mais elle semble plus décorative que vraiment essentielle à l’intrigue.
Là où le bât blesse, c’est l’humour. On alterne entre des répliques bien senties et des blagues qui sentent la réchauffe. Certains passages semblent forcés, comme s’il fallait cocher des cases plutôt que laisser la magie opérer naturellement.
Alors au final, est-ce qu’on passe un bon moment ? Oui, clairement. Mais est-ce qu’on en ressort avec l’excitation d’un gamin qui vient de voir un fantôme pour la première fois ? Pas vraiment. S.O.S. Fantômes : La Menace de glace est un film agréable, bien exécuté, mais qui reste dans l’ombre de ses ancêtres. Un peu comme ces reliques qu’on garde précieusement sans trop savoir pourquoi.