Au nom de l’amour
Pour leur dernière collaboration, Frank Capra et Harry Langdon investissent le récit d’apprentissage dont ils s’amusent à tourner en dérision les codes : soit un homme candide qui souffre d’une mère...
le 24 janv. 2020
Autrement plus enthousiaste pour ce titre que pour The strong man où justement Langdon ne fait pas cette fois du Langdon (ou alors seulement durant le premier tiers). Son jeu est plus varié et l'absence de pause pour mettre en avant son regard perdu et perpétuellement surpris permet une cadence plus soutenu. Et comme le comédien sort d'un registre plus enfantin, l'humour peut aussi devenir plus grinçant comme lors de l'irrésistible et géniale séquence où il conduit sa fiancée dans la forêt avec le désir de l'abattre d'un coup de revolver. C'est clairement dans les séquences les plus longues que le film est le plus drôle, avec toute une mécanique parfaitement huilée pour faire durer la situation avec un certain bonheur et toujours un découpage très précis et rigoureux. Le deuxième morceau de bravoure est donc Langdon face à la fugitive enfermée dans une caisse en bois où de nombreux éléments extérieurs viennent ralentir leur fuite : circulation, ampoules en verre, marionnette d'un policier et même un alligator
La conclusion est en revanche un brin laborieuse pour montrer que la femme que Langdon aime n'est celle qu'il imaginait. Mais le film évite malgré tout un discours moralisant (qui plombait aussi un peu the strong man).
Très étonnée aussi par la fluidité des mouvements de caméra entre l'ouverture dans la librairie avec les livres en gros plans, les longs mouvements de grue dans la foret ou encore les plongées à la verticale sur Langdon cherchant à attirer l'attention d'une passagère à l'arrière voiture en panne.
On sent vraiment que Capra expérimente dans la réalisation avec un certain bonheur
Créée
le 11 févr. 2017
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