L'annonce faite à Darius.
Diable, je me suis fais avoir encore une fois ! Quand apprendrais-je donc de mes erreurs passées ? A chaque fois c'est la même rengaine. Ca sent la péloche indépendante typique, je sais très bien que ça ne va pas m'atteindre, que l'univers faussement naïf va me gonfler sévère mais non, sous prétexte d'un pitch farfelu (ici les voyages temporels), je baisse ma garde et plonge tête baissée vers la déception.
Vous l'aurez compris, "Safety not guaranteed", premier film de Colin Trevorrow (futur réal de "Jurassic World", allez savoir pourquoi), est un film indépendant de plus à ranger dans le tiroir déjà plein de ces métrages faits à la va-vite, à l'économie, cachant derrière un point de départ délirant une histoire finalement banale peuplée de personnages décalés, de références à "Star Wars", de musique folk et de plans approximatifs.
L'idée du voyage temporel sert ainsi de prétexte à s'attarder sur des clichés ambulants transparents (la nana un peu à part, le puceau geek, le fêtard qui ne s'est toujours pas remis de son premier amour, l'inconnu un peu bizarre...) prisonniers d'un passé qu'il leur faudra vaincre une bonne fois pour toute afin d'avancer dans l'existence. Rien de bien neuf là-dedans, ni de drôle, ni d'émouvant, même si le film se décide enfin à verser dans la pure science-fiction lors d'un joli final et que les comédiens jouent efficacement leur partition.