Parce qu’il n’y a pas de raison : si tu vois aussi bien des films muets chinois que des japonais des sixties, du cinéma roumain ou iranien contemporain que des Marvel, de la nouvelle vague polonaise que du néo-réalisme italien, il faut bien que de temps à autre, tu jettes un œil sur ce que la France a à te proposer.
Catherine Deneuve, quand même, et même Olivier Gourmet ou Frot, on a vu pire dans l’Hexagone, et pourquoi pas, une histoire de retrouvailles, de mensonge, de deuil, de rancœurs, sait-on jamais.
Bon. On voit pas mal de naissances, certaines un peu plus propres que d’autres. On se demande si les pommettes de Frot sont dues au Botox, on se rend compte qu’il faudrait compter le nombre de film ou Deneuve ne fume pas, on se rend compte qu’il faudrait compter le nombre de répliques qui fonctionnent vraiment, on se surprend à être vaguement touchés à de rares instants.
L’écriture est particulièrement laborieuse, le film s’enlisant dans de multiples directions, entre mon fils qui veut faire sage-femme comme maman et va se retrouver père, la clinique qui va fermer, l’ex à papa qui déboule, le fils du jardinier d’en-face qui me propose de remédier à ma jachère intime, un cancer du cerveau en point de vue interne avec sifflements et tangage de caméra… Vous comprenez, c’est comme la vie, y’a plusieurs strates, ça se commande pas.
Alors on subit, on se confronte, on se révèle, on prend gout à l’alcool, l’entrecôte et les petits pois crus, on baise dans la cabane du jardin, on chante sur du Serge Reggiani et on fait comme dans les livres qui font l’éloge de la vie la vraie, se souvenir des belles choses, y’a plein de plaisirs à portée de main, ça se commande pas.
On se sentirait presque philosophes en sortant.