Quand on en arrive au générique de fin de "Sage-femme", il me semble qu'on a normalement une question en tête. Un seule : "Qu'est-il arrivé au cinéma français "du milieu", celui de Sautet, de Truffaut ?". Pourquoi est-ce qu'en 2017, avec des acteurs de la trempe de Deneuve, Frot et surtout Olivier Gourmet (le mec qui transcende tout ce qu'il joue), on n'arrive pas à avoir quelque chose qui soit un "vrai" film, qui s'élève au dessus (ou s'enfonce au dessous) des clichés qui composent ce que quelqu'un a pensé être à un moment un scénario ? "Sage-femme" raconte tout et n'importe quoi, et en plus le raconte mal, en chargeant régulièrement la mule quand il s'agit d'illustrer cette bonne vieille philosophie des comptoirs sur ce qu'est la Vie, etc. etc. C'est bourré d'incohérences qui ne servent clairement qu'à amener les "scènes à faire" pour toucher le petit coeur du spectateur. C'est d'un platitude infecte, mais aussi affreusement rageant parce que, bien sûr, bonne poire, je me suis laissé aller à verser ma petite larme ça et là. Et ce salopiot de réalisateur (j'ai oublié son nom et je ne le mémoriserai pas de toute manière) va jusqu'à nous polluer les esgourdes avec du Reggiani : bon, ça aurait pu être Aznavour aussi, tant qu'on y était... Misère... [Critique écrite en 2017]