Synopsis
Claire (Catherine Frot) est sage-femme dans une maternité dont la fermeture est programmée. Béatrice (CatherineDeneuve) a été la maîtresse de son père décédé. Après 30 ans de silence, Béatrice se rappelle au (mauvais) souvenir de Claire qui ne veut pas entendre parler de celle qui a provoqué le suicide de son père.
Tout oppose les deux femmes. Claire gagne difficilement sa vie dans un métier qu’elle aime mais qui l’épuise. Elle vit une vie routinière, habite un HLM, a élevé son fils Simon (Quentin Dolmaire), seule. Béatrice au contraire a toujours mené la vie sans entrave qu’elle a voulue. D’un égoïsme absolu, elle ne s’est attachée à rien ni à personne. Frivole, du moins en apparence, elle aime tout ce qui brille, elle fume, boit, aime manger… Tout ce que s’est toujours interdit Claire. Mais, alors que Claire déteste tout ce que représente la vie qu’a menée Béatrice, lorsque celle-ci lui annonce qu’elle a un cancer en phase terminale et que, malgré les apparences, elle crève de trouille, Claire lui tend la main. Cette irruption inattendue de Béatrice dans la vie bien réglée et passablement étriquée que menait jusque-là Claire va la chambouler entièrement et, paradoxalement, la mort annoncée de l’une va donner à l’autre une nouvelle envie de profiter de la vie.
Mon opinion sur ce film
Je ne serais sans doute pas allé voir ce film si je m’étais arrêté à son titre, malgré la présence au générique de Catherine Frot, qui est une actrice française que j’adore. C’est la bande annonce, présentée lors d’une autre séance, qui m’a donné envie d’aller le voir. Et je ne le regrette pas. D’abord parce que, malgré le sujet dramatique, qui est celui de la mort, on rit beaucoup grâce aux répliques inattendues et déjantées de Catherine Deneuve. Je me suis laissé aller à penser que certaines de celles-ci auraient pu être écrites par Audiard. Dans la bouche et avec le rythme de mitraillette de Deneuve, elles ont une saveur toute particulière. Mais ce film est loin d’être une simple comédie : il est fin et le sujet est traité avec sensibilité mais sans pathos. Catherine Frot et Catherine Deneuve sont parfaites, chacune dans son rôle. Toutes mes félicitations aussi à Grégoire Hetzel pour sa musique qui souligne sans s’imposer le propos du réalisateur. C’était à lui que l’on devait aussi celle de Dans la cour de Pierre Salvadori (2013) ou de Trois souvenirs de ma jeunesse d’Arnaud Desplechin (2015).