À l'instar de nombreux réalisateurs avant lui (et bien après), David Lynch a lui aussi voulu faire son film traitant de cette jeunesse américaine éprise de liberté. Forcément avec lui, il faut s'attendre à un traitement plus glauque et parfois brutal loin du rêve américain, présentant une jeunesse perdue avec des parents qui le sont tout autant. Lana Del Rey approved.
C'est bien car on est en terrain connu (il y a même des acteurs de Twin Peaks en caméos), mais la vulgarité verbale et visuelle gratuite (beaucoup plus présente que dans tous les autres Lynch) peut faire tiquer à la longue, tout comme certains personnages secondaires un peu barrés dont les interprètes en font trop.
Heureusement, le duo d'acteurs en tête d'affiche s'avère finalement être une très bonne idée, car en plus d'avoir bien bavé sur les cambrures affolantes de la jeune Laura Dern, c'est avec ce film que j'ai commencé à apprécier Nicolas Cage.
Le traitement de l'histoire sous forme de road-movie est également bien pensé, tandis que la bande son est une fois de plus irréprochable, confirmant définitivement le très bon goût du metteur en scène, avec notamment des chanson d'Elvis Presley.
Sinon niveau phographie, les couleurs plus chaudes changent beaucoup de l'aspect visuel des autres films du réalisateur.
Ce road-movie se conclut par le meilleur, une grande scène d'émotion sublimée par le superbe et puissant thème principal du film. Au final, Sailor et Lula est une romance à la croisée des genres qui marque sans problème son spectateur, bien que ce ne soit pas le meilleur film parmi la filmographie de David Lynch (du moins, pour ma part).