On est éclaboussé à la gueule très vite par une confiance artistique kitsch et volontairement démesurée, qui évidemment ne laisse absolument pas indifférent.
J'étais plutôt bien installé dans le délire pendant 1H, un certain sourire aux lèvres, c'est chaud, c'est sexy, c'est sulfureux, c'est étonnant, oui, ça parle de pas grand chose mais on est dans de l'étalement de savoir faire, ainsi soit-il.
Ensuite ça a été un peu plus compliqué pour moi, j'ai commencé à saturer, la frénésie artistique déborde, ça hurle, ça overdose de la marginalité, ça ose tout, ça ose tout beaucoup, et ce côté indigeste traine un peu il me semble.
Après oui aussi, il sera plutôt impossible d'oublier le visage incroyable de Grace Zabriskie, ni celui de Bobby Peru, mais le nez final de Nicolas Cage non plus, sous un Love me tender un peu trop grotesque pour ma personne.
Probablement percutant à l'époque, certainement très idiot si un inconnu le sortait de nos jours... bon... je suppose que c'est un peu ça aussi la magie de ce Wild at Heart.