A ce plan où l’accusée s’en remet au spectateur regard caméra, je réponds que je, (spectateur de cinéma) n’ai pas la compétence d’un juge d’instruction. En revanche, Alice Diop semble avoir celle d’une avocate de La Défense qui conduit le spectateur à se poser la question de la responsabilité de la protagoniste dans l’infanticide qu’elle a commis.
De longs plans séquences de procès cherchent à démontrer une thèse tout en la dissimulant, d’autant plus qu’elle est portée à travers le mauvais sujet… Une grille de lecture holiste, en vogue, partielle et partiale, qui explique sans doute sa place à Venise, ainsi que celle dans mon mécontentement.