Le film est très représentatif du cinéma de Vadim, avec son artificialité assumée et son côté dandy un rien décadent. L'aspect de thriller de Sait-on jamais n'a strictement aucune importance, on n'y croit pas un seul instant et Vadim s'y intéresse mollement. Non, c'est le caractère frelaté de l'ensemble qui est assez fascinant avec d'une part l'innocence romantique pure (ou presque) et de l'autre la cupidité cynique avec, au milieu, bien entendu, le désir charnel et l'inconstance féminine (Vadim aimait les femmes d'une manière casanovesque, qui est aussi une façon d'exprimer une certaine misogynie (voir la scène où Françoise Arnoul se fait violemment gifler). Il y a une grande élégance désuète dans le film, lequel a beaucoup moins vieilli que bien d'autres de la même époque, dans la mise en scène, la musique de John Lewis, la photogénie de Venise et bien entendu celle de la belle Françoise, qui n'a malheureusement pas grand chose à faire. Robert Hossein, lui, excelle en petite crapule minable et perverse.

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le 3 mars 2020

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