Innocence et cupidité
Le film est très représentatif du cinéma de Vadim, avec son artificialité assumée et son côté dandy un rien décadent. L'aspect de thriller de Sait-on jamais n'a strictement aucune importance, on n'y...
le 3 mars 2020
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Le gentil Christian Marquand et le méchant et cynique Robert Hossein se disputent les faveurs de Françoise Arnoul, indécise, hésitant entre la courtoisie de l'un et la séduction brutale de l'autre -balançant, quoiqu'il en soit, entre le terne et le fade. Car les personnages ont beau prendre des poses dramatiques et proférer quelques formules et aphorismes vaseux, ils sont aussi creux que l'intrigue est vague.
Pour son deuxième film, Vadim réalise un méli-mélo sentimentalo-policier à la dramaturgie incompréhensible et dans lequel les va-et-vient des personnages ne semblent avoir que l'utilité d'exposer les riches décors de Venise, ses canaux, ses églises, ses intérieurs baroques. On retrouve ou on découvre dans "Sait-on jamais" le style esthétisant et pompeux du réalisateur, ses affectations et ses prétentions de cinéaste pseudo moderne, faussement audacieux.
Au terme de ce film conclu par une
bagarre grotesque entre Marquand et Hossein sur les toits vénitiens,
on en est encore à se demander de quoi il est question ici tant le sujet est stérile. Vadim s'appuie sur des personnages théoriques, inaptes à l'action et exprimant des sentiments préfabriqués, égarés dans une mise en scène brouillonne, sans intensité ni sensibilité.
Créée
le 13 oct. 2024
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