C'est un des films qui ont donné une énorme visibilité au cinéma indien, en décrochant notamment la caméra d’or à Cannes et une nomination aux oscars (le second film nommé dans l’histoire du cinéma indien).
C'est le premier film de fiction de Mira Nair, après plusieurs documentaires qui ne se voilent pas la face sur la rude réalité indienne, en bas de l'échelle sociale. En collaboration avec la scénariste Stoni Taraporevala, elle nous offre un travail audacieux et soigné, pour une production largement internationale.
Les personnages du film sont des enfants des rues joués par des enfants des rues, et parmi les adultes, on retiendra Nana Patekar et Irrfan Khan (dans de petits rôles).
Chronique de la misère
Sur le mode de la chronique, on suit un jeune garçon, Krishna, dans ses mésaventures, entre précarité, drogue et prostitution, dans un environnement à la fois violent et dangereux.
Le film évoque sans misérabilisme le sort des enfants des rues, filles et garçons, qui souffrent sans se plaindre et grandissent sans attendre aucune compassion.
Impact
L'impact culturel et social du film est immense, notamment grâce à la création en 1989 de l'association Salaam Baalak Trust. Au départ l'association travaille à réhabiliter les enfants qui ont joué dans le film, et leur permettre d'accéder à une vie moins précaire. Le Salaam Baalak Trust apporte aujourd'hui encore son soutien aux enfants des rues à Bombay, Delhi et Bhubaneshwar. Krishna a grandi, et est maintenant conducteur de rickshaw.