Sale temps pour un flic par Incertitudes
Le cinéma d'action US dans les années 80 était surtout dominé par Stallone et Schwarzenegger. Quand le premier sortait Cobra, l'autre répondait par Commando. Et ainsi de suite. Difficile d'exister face à ses deux mastodontes. Chuck Norris a essayé et ses films, il faut bien le reconnaître, étaient encore moins subtils. Seulement là où les deux autres sont devenus has-been au cours des années 90, Norris, lui, a su judicieusement se recycler à la télévision.
Sale temps pour un flic ou Code of Silence en VO est un des meilleurs films de sa carrière. Peut-être parce qu'il y a un vrai réalisateur aux manettes (Andrew Davis à qui l'on doit quelques Seagal) et que les scénaristes n'ont pas cherché à le glorifier. Car oui, même si à la fin, il se fait le gang de chicanos à lui tout seul, un peu avant, il se prend une bonne raclée dans un bar. Bon, ok, ils étaient à 20 contre un mais quand même. Ça change de Portés Disparus. Et puis ce film a un vrai cachet. Dans sa manière d'être filmé, dans les fringues des personnages, les bagnoles, les méchants.
Sorti en 1985, il est tourné à Chicago, une ville que connaît d'autant mieux Andrew Davis pour y être né. Je suis loin d'apprécier toute la filmographie de ce brave Chuck mais Sale temps pour un flic n'est pas le nanar que l'on pourrait craindre de prime abord.