Durant la seconde Guerre Mondiale, à la fin du fascisme en Italie, quatre notables de la ville de Salò fomentent un projet macabre. Pour cela, ils kidnappent 9 jeunes garçons et 9 jeunes filles auxquels ils feront subir toute sorte de sévices les plus humiliants et dégradants. Commence alors 120 jours de torture mentale et sexuelle pour ces jeunes adolescents…
Adapté de l’œuvre éponyme du marquis de Sade, Salo ou les 120 Journées de Sodome (1975) est la dernière réalisation de Pier Paolo Pasolini (assassiné quelques mois avant que le film ne sorte en salles). Œuvre aussi bien culte que décriée, conspuée par certains et adoubée par d’autres, ce qui est sûr, c’est qu’elle ne laisse pas insensible. A sa sortie, bien évidemment, le film fit scandale dans de nombreux pays et sera même censuré voir purement et simplement interdit durant de nombreuses années.
Le film se décompose en quatre tableaux, avec "le vestibule de l'enfer", sorte de prologue, vient ensuite les trois autres chapitres principaux "le cercle des passions, de la merde et du sang", chacun ayant un thème bien précis, tel que la pédophilie pour le premier, la scatophilie pour le second et la torture pour le troisième.
120 minutes durant lesquelles on va assister aux pulsions malsaines de quatre fascistes prêts à tous pour assouvir leurs pulsions sexuelles, scatologiques, violentes et sadiques. Une œuvre qui oscille entre l’immoralité et le malsain, c’est dégradant et avilissant, parfois même vomitif. Un film qui ne doit son aura qu’à son image sulfureuse qui lui colle toujours à la peau près de 50ans après sa sortie, alors qu’en réalité, il n’est rien d’autre qu’une œuvre prétentieuse, subversive et gratuitement choquante.
(critique rédigée en 2008, réactualisée en 2022)
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