Passons les approximations historiques (ils ont des chars les égyptiens, pas des cavaliers). Passons le message de propagande primaire, où les méchants égyptiens forment une coalition arabe pour renverser les gentils israélites (même si la guerre des 6 jours explosera quelques années plus tard, c'est un poil réducteur quand même). On est devant le dernier film d'un des grands réalisateurs de l'âge d'or d'Hollywood, à qui l'on doit en vrac la foule ou duel au soleil. C'est aussi le premier péplum de King Vidor et on le sent coincé par le format, par l'ombre de DeMille.
Alors on a droit à l'omnipotence biblique et aux sermons barbants sur les agissements lubriques des sectateurs païens : le film n'est à voir que pour la bacchanale frénétique des Sabéens, qui simulent diverses actes de copulations divers et variés devant une Lollobrigida pratiquement dénudée et d'une beauté solaire. Y a que Sophia Loren qui la surpasse pour moi.
On a droit au fameux jugement de Salomon, où l'on baille d'ennui poliment pendant 5 minutes devant tant de caricature visuelle. Il s'ensuit bien sur la faute, la chute, la rédemption, et une bataille finale qu'on espérait mieux filmée que cela. Faut vraiment aimer les 10 austères commandements du prêcheur DeMille pour ne pas sourire devant tant de niaiserie patriarcale....