Salomon et la Reine de Saba par Teklow13
King Vidor termine sa carrière avec un peplum. Comme pour Les derniers jours de Pompei, ici la religion est le pivot de l’histoire. Mais le film de Vidor est d’une tout autre trempe et se hisse au niveau des grandes réussites du genre (soit Ben Hur et Spartacus).
Sans le lyrisme ou le spectaculaire des films cités en référence, Salomon est un beau film intimiste, avant tout une histoire d’amour, celle tumultueuse entre Salomon, roi d’Israël (Yul Brynner) et la reine de Saba (resplendissante et vénéneuse Gina Lollobrigida). Tragédie mêlant trahisons, conspirations, lutte pour le pouvoir, opposition religieuse, guerre et jalousie fraternelle. Le film parvient très habillement à alterner les scènes de dialogues, les scènes de batailles et les moments solennels, avec ce qui caractérise le cinéma de Vidor, une grande attention portée à la complexité des personnages, comme en témoigne le beau personnage de la reine de Saba. Intelligent, interrogeant le fanatisme et les dérives du pouvoir, le film marque également pour de nombreuses séquences originales, comme la danse flamboyante de Gina Lollobrigida lors du rite de l’amour, ou une séquence d’éblouissement par boucliers lustrés,… Beau peplum.