"Salt", ou comment voir rebondir les formes généreuses d'Angélina Jolie toutes les cinq minutes ? C'est ce que laisserait suggérer la communication faite sur ce film, et pourtant c'est bien dommage, car ce que nous propose ici Philip Noyce relève plus du polar musclé bien ficelé que du simple prétexte gesticulatoire.
C'est que ce "Salt" peut en effet se reposer sur deux qualités non négligeables : tout d'abord un rythme bien maîtrisé (aucun temps mort, des scènes d'actions assez spectaculaires, un dévoilement d'intrigue ingénieux) mais aussi une histoire qui, bien que totalement rocambolesque, sait faire en sorte qu'on ne sait jamais vraiment sur quel pied danser, garantissant ainsi un suspense remarquablement entretenu.
Bref, je ne me suis pas ennuyé une seconde et - le contexte de guerre froide évoqué par le film aidant - je me suis rappelé au bon vieux temps de l'âge d’or du cinéma d'action américain.
Alors oui, ça fait un peu « réac » de dire une critique sur deux que les meilleurs films du moment sont ceux qui lorgnent sur le passé et les vieilles recettes de grand-mères, mais personnellement je préfère ne plus m'en plaindre et surtout retenir qu'il y a encore quelques films qui sortent de nos jours qui savent remplir le cahier des charges qu'on lui avait fixé : pour "Salt" on espérait un film d'action-espionnage bien mené ; on l'a.
De quoi se plaint-t-on ?