C'est le premier mot qui me vient en sortant de la salle de cinéma.
N'étant pas une grande connaisseuse du cinéma d'Herzog, aller voir Salt and Fire sans savoir à quoi m'attendre a plutôt du bon finalement...
Le film composé de 3 grandes parties nous présente Laura, scientifique, accompagnée de 2 chercheurs en pleine prise d'otages. D'abord angoissant avec sa mise en scène très anxiogène, la musique qui accompagne le trajet s'est voulu totalement déroutante voir même reposante. Et c'est là sa force, montrer quelque chose de grave et l'appesantir avec la musique qui accompagne les événements du film.
On nous montre les ravisseurs comme des gens sympathiques ce qui peut paraître totalement déroutant. Allant même jusqu'à développer un syndrome de Stockholm et ce sera au final mon seul reproche. Le film manque de profondeur au niveau du scénario, la résolution finale n'est pas éclairci de façon net et précise.
Et c'est là que je me dirige vers la mise en scène qui est très bien maîtrisée. Les plans séquences dirigés et précis accompagnent Laura de son vol en avion, en passant par sa prison, puis au milieu du désert. Le cadre est beau, les images qui nous sont montrés sont là pour nous faire voyager (et je me dirige vers Inarritu et ses plans très contemplatif qui nous font oublier l'espace d'un instant les difficultés du Trappeur). Ici Laura vit une épreuve et a besoin de ce passage pour oublier qu'elle est avant tout humaine et non plus une scientifique envoyé par l'ONU.
Beaucoup de thèmes sont également évoqués dans le film, tous les nommer prendrait des heures, mais je me dirige vers l'art notamment. Herzog avec son cadre réussi à faire ressortir en un plan une peinture, et lui donne vie, sous nos yeux.
Mélange d'art et de voyage, si on met le scénario de côté, le film a tout pour plaire et nous transporte au milieu du feu et du sel.
Au vu des critiques, je suis plutôt satisfaite de rencontrer Herzog via Laura qui m'a permise de voyager pendant 1h30.