Citation de Samson : "..."
Avec Samson & Delilah, Warwick Thornton évoque le sujet délicat de la place des aborigènes dans la société australienne. Pour ce faire, le réalisateur, lui même aborigène, divise son récit en deux partie (putain, on dirait une l'intro d'une dissertation de philo).
La première se concentre sur la vie dans une communauté aborigène. Une sorte de bidonville au milieu du désert. Les jours se suivent et se ressemblent. Samson glande sur un fauteuil roulant en sniffant de l’essence, Delilah peint avec sa grand-mère et un mystérieux groupe de musique joue inlassablement le même rythme ska. Toute la journée.
Le jour où ils décident de s'enfuir, plus ou moins chassé du village, Samson et Delilah qui jusqu'ici vivait relativement déconnecté du mode de vie australien, vont découvrir la dureté de leur situation en ville. Résolu à vivre sous un pont en compagnie d'un bienveillant clodo, les deux aborigènes vont peu à peu sombrer dans le désespoir. Très vite, leurs journée se résume à errer dans le ville, voler dans les supermarché et sniffer de l’essence. Le tout dans l'indifférence générale.
Dans la forme, Samson & Delilah est un film assez déroutant. Le film est pratiquement muet. Il comporte au mieux une vingtaine de lignes de dialogues. Mais ce silence se fait au profit des magnifiques plans fixes contemplatif, cadrés au millimètre. Certains trouveront ça chiant... Pour ma part, j'ai trouvé ça beau.