Outre le fait que c'est filmé et monté par un singe bipolaire, on assiste au démantèlement d'un réseau de méchants mafieux asiatiques arborant de belles coupes mulets. Notre héros, au faux air de Bruce Campbell autiste avec des cheveux tellement longs qu'on aurait envie de le gifler, a des pouvoirs.
Non seulement il est samouraï, ce qui fait qu'il se tient pile entre l'être humain et le flic (comme les ninjas et les loups-garous), mais il attire absolument tout ce qui a des seins et des cheveux sur un périmètre de 100 km. Il est secondé par son sidekick des années 80, celui qui est content de se faire engueuler par son supérieur et qui meurt dès la première occasion (ce qui n'est pas le cas dans ce film).
Dans ce "film", on redéfinit très subtilement les codes du "bushida" (dixit le méchant). Un samouraï est censé respecter un code d'honneur, un genre de liste de vertus cardinales qui guide ses choix : le courage, la tempérance, la justice, etc. Ah ouais ?
Mais dans ce film, on s'en fout. Un samouraï c'est d'abord un mec qui se fout sur la gueule avec n'importe qui, par exemple en mitraillant ses propres hommes à coup de Uzi. D'ailleurs, il n'hésitera pas à torturer les filles avec de l'huile bouillante, le tout avec honneur et courage. Un samour'ail c'est aussi un gars qui a les burnes pour égorger un type déjà à moitié mort sur un lit d'hôpital. Interprétation intéressante du rigorisme moral nippon. Et surtout un samoussa...samouraï, c'est un mec qui se tape des gonzesses, bah ouais parce qu'on est aux states quand même.
Ton sabre tu n'utiliseras point (final) :
Pendant tout le film on parle d'un clan qui s'appelle "Katana", on espère au moins des bagarres à coup de sabre, mais non. On voit deux ou trois fois des bouts de plastoque qui s'agitent poussivement dans l'air. Ce n'est pas très grave parce que le combat final est pathétique. Entre un attardé avec un Q.I de poussin et un Chabal samouraï des Carpates, on ne peut que se fendre la poire à défaut d'une gueule fendue.
Samurai Cop c'est le sommet le plus haut de l'anti-intelligence.