Je vais passer en vitesse-lumière sur les effets spéciaux impressionnants qui expliquent à eux seuls les trois généreux points accordés à cette "oeuvre". J'en attendais plus cependant, que le film pousse encore plus loin l'idée en faisant tomber la Californie dans l'océan, puisque c'est ce qu'annoncent certains sismologues...Du coup ce film risque de passer pour "petit bras" le jour où surviendra la grande catastrophe.
Je n'ai pas pu aller au-delà des trois points, parce-que ce film est puant et met en scène peut-être le plus grand enfoiré jamais vu au cinéma, je m'explique. Ray est secouriste de profession et comme on est U.S.A., il est forcément le meilleur de tous. En plus, il vit dans une zone ultra sensible, la côte californienne. Alors quand un bon gros tremblement de terre survient, on se dit que ça va être son paradis à lui, qu'il va nous la jouer Superman et sauver un max de monde, prendre un pied pas possible à tirer de situations désespérées des blancs, des noirs, des jaunes, des juifs, des musulmans (quotas de discrimination positive obligent), des chats et pourquoi pas...Donald Trump !
Mais non, rien de tout ça, San Andreas met en scène un gros enculé qui, alors qu'il est sur le point de partir en mission de sauvetage, reçoit un appel de sa femme qui l'appelle à l'aide. Lui fait ni une ni deux, ne prévient personne de sa hiérarchie, oublie qu'il devait partir en mission de sauvetage, plante tout le monde en s'appropriant l'hélico du boulot, pour aller récupérer femme et fille prisent aussi dans un tremblement de terre. Soyons clair, en-dehors d'elles et de deux frères qui se sont incrustés, il ne va sauver strictement personne (tout juste le voit-on prodiguer un conseil en cours de film). C'est son boulot mais il s'en fout, seule sa famille compte, le reste de la population peut crever. Pourtant, il en croise d'autres des secours, mais non, ça fait même pas un tilt dans sa tête. J'imagine si tout les secouristes faisaient comme lui, on serait bien embarqué...
Non seulement cette daube aux relents dégoût est l'éloge d'un sale gros connard, mais un plus il en fait un pur héros, une bannière étoilée se déroulant en son honneur en une gerbante image finale, affublée d'une réplique déjà culte: "On va reconstruire". Je sais bien, les U.S.A. adorent la famille, mais y a des limites au mauvais goût quand même t'es pas d'accord, hein..."connard" ?!