Les séismes tremblent devant Dwayne Jonhson

Boarf, j’ai envie de dire que ce film n’est pas vraiment une surprise. À moins d’être un novice ou ne pas avoir vu la bande-annonce, on sait globalement à quoi s’attendre et on y va surtout pour le spectacle et assouvir notre envie de destruction de masse. Y’a pas vraiment grand-chose d’autre à dire. L’histoire est complètement foireuse, profondément stupide, composée de scènes plus inutiles les unes que les autres. La BA montre à peu près toutes les scènes de destruction (elles sont juste en version longue dans le film), à part peut-être une ou deux. Le reste est du remplissage essayant vainement de donner de la profondeur à des personnages qui de toute façon ne pouvaient pas en avoir.


On se retrouve donc avec les clichés du cahier des charges du film catastrophe, et avec des acteurs un peu perdus dans ce film. Hors mis le quinté tête d’affiche, où Dwayne Johnson fait ce qu’il sait faire de mieux et sa famille faisant le minimum syndical ; le reste du casting est un profond désert. Au final, l’histoire s’en sort avec deux points positifs : la réaction des gens devant les évènements (la panique, ce genre de truc) et le fait que les personnages féminins ne servent pas uniquement de potiches (même si ça aide d’avoir de jolies actrices pour faire le rôle). Un scénario pour ainsi dire complètement vide et largement prévisible qui ne réussira qu’à avoir quelques moments jouissifs au final.


Techniquement, là aussi pas de surprise : le film se donne les moyens de nous montrer sa catastrophe et d’être purement spectaculaire. Dans le genre, on n’avait pas fait mieux depuis 2012 d’Emmerich, et j’aurais tendance à dire que je préfère même la version de San Andreas car elle se montre extrêmement réaliste et crédible dans le comportements et les effets du tremblement de terre, du tsunami, des tours qui s’effondrent… Même si le speech scientifique du film flirte avec le nawack, on sent quand même un travail de recherche de la part des effets spéciaux et des décors (que ce soit les CGI ou en dur) pour être le plus proche possible de la réalité. Ce qui rend les scènes de destruction d’autant plus incroyables et spectaculaires.


La musique se colle parfaitement au genre et au scénario, c’est-à-dire qu’on y retrouve là-aussi tous les clichés (musique pseudo-dramatique quand il faut être triste, pseudo-romantique lors des romances, épique lors des plans larges, patriotique sur la fin). Bref, une BO de film catastrophe quoi. Enfin, la mise en scène ne se débrouille pas trop mal non plus. Ça reste souvent bien classique et ça a souvent du mal lors des moments de remplissage ; mais lorsque ça s’active un peu, elle réussit parfaitement à capter l’ambiance d’une telle catastrophe sur les différents niveaux (l’exemple le plus parlant est sans doute ce plan-séquence qui nous fait partir d’un plan aérien où on voit les tours osciller pour ensuite se retrouver au sein de l’une d’elle à suivre un des personnages au milieu de la panique ambiante). Bref, un travail tout à fait honorable.


Bref, un film sans surprise. Comme on pouvait s’y attendre, le scénario tient vaguement sur un coin de serviette (« on fait un film catastrophe avec Dwayne Johnson qui sauve sa famille », ni plus ni moins) et on met le paquet dans le spectaculaire et le visuel pour un résultat réussit (ce qui est déjà bien). Bref, un joli paquet cadeau emballant un film qui m’a fait penser au cultissime Tremblement de terre à de nombreuses reprises (au point de me demander si c’est pas un remake). Si vous aimez les films catastrophes rasant des villes américaines de la carte et tuant des millions de gens, vous serez servis. Sinon, je vous l’assure, pas besoin de vous y attarder.

Créée

le 4 juin 2015

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vive_le_ciné

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