Idiot, mais riche
Je comprends maintenant, après avoir découvert ce film, pourquoi sans filtre a obtenu la Palme d'Or. C'est tout simplement le talent d'un réalisateur suédois, Ruben Östlund, qui réussit la...
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le 17 oct. 2022
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4
Sans filtre est un film frontal, sociétal, radical et radicalement cynique, drôle et en phase totale avec l'année de sa sortie. Il ne faut pas y chercher des nuances, des subtilités ou des messages cachés derrière le voile de l'interprétation. J'en veux pour preuve que dans Sans filtre, si un patron vous dit qu'il vend de la merde... c'est qu'il vend réellement, au premier degré, de la merde. Quand c'est dégueulasse, on reste plus que de raison dessus. Quand c'est débile, on va au bout de la bêtise des personnages... les curseurs sont placés aux extrêmes et c'est justement grace à ce parti pris que le comique et la puissance du film apparaissent.
Ici vous pouvez spoiler !
La dernière demi-heure m'a par contre un peu déçu et c'est étrange, car comme il l'est dit à un moment du film : que faut-il réussir absolument ? Son début et sa fin. La scène du vendeur de lunettes n'est pas exploitée, celle où ils tuent l'âne non plus... elle fonctionne sur le coup, mais on n'en fait rien par la suite. Pourtant, il y avait des choses à faire : vider une poule ou un poisson c'est OK même si t'as pas l'habitude, mais un âne...
Le dernier plan me laisse lui aussi dubitatif. Tout le film est extrêmement frontal sur ce qu'il nous montre et laisse peu ou pas de place aux suppositions. Et là, d'un coup, dernier plan... pourquoi cout-il ? Qu'a-t-il vu où bien appris ? Pourquoi est-ce que je me pose ces questions alors que le film a passé son temps à tout me montrer et à insister allègrement ? Bref, je n'ai pas compris le sens même de ce plan dans ce film.
Le film est à voir.... c'est rare un film qui parle autant, aussi bien et aussi radicalement de notre époque.
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Créée
le 12 janv. 2023
Modifiée
le 12 janv. 2023
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