Les US à Nice
Philippe Labro en amoureux de la culture américaine transpose à Nice un roman new-yorkais d'Ed McBain. Sans mobile apparent est un polar solide, efficace et carré bien que l'on ne soit pas bluffé par...
Par
le 12 mai 2022
14 j'aime
10
Ce film est l'adaptation d'un roman d'Ed McBain, transposé du New-York des années 60 dans la Riviera niçoise des années 70. Ça parle d'une enquête sur des assassinats par un sniper, "apparemment" au "hasard".
Bon, pourquoi pas ? Tavernier a bien réussi son coup avec Coup de Torchon. Sauf que là, ça ne passe pas du tout.
L'intrigue est relativement débile, d'autant plus que la différence flagrante entre la mentalité états-unienne des sixties et celle de la bourgeoisie sudiste française des seventies laisse un gros sentiment d'incohérence (je n'étais pas né, mais j'ai vu/lu assez d’œuvres de cette époque pour m'en être imprégné). Labro ou son scénariste ont bien essayé de caler deux-trois symboles hippie, mais on sent que c'est fait au forceps. J'ai honnêtement vu des téléfilms miteux de France 3 type "Meurtres à" mieux écrits.
Pas grand chose à dire sur la réalisation. Médiocre, dans les scènes d'interrogatoire comme dans celles d'action (au nombre faramineux de deux, qui doivent constituer autant de minutes du métrage).
Quant à la B.O de Morricone, si elle avait été faite en 2023, je l'aurais attribuée à une I.A, mais c'était sans doute deux stagiaires qui ont essayé de faire à la façon de. Hey, le mec a fait une vingtaines de compositions cinématographiques en 1971, on ne peut pas toujours être au top.
Le casting est plutôt bon. Il y a des têtes connues comme Marielle ou Stéphane Audran, et deux ou trois italiennes relativement charmantes. Il est plutôt desservi par des dialogues majoritairement médiocres, et des personnages peu ou pas développés.
Mais le principal point noir du film, c'est quand même le héros. Je n'aime pas trop Trintignant de base, ce qui ne m'a pas empêché d'apprécier certains de ses films, mais non, trop c'est trop. Le mec est répugnant moralement et physiquement, c'est simple, il m'a fait penser à Macron.
Je me suis réveillé avec une envie de coup d'état, et pourtant, je ne suis pas un factieux (ou en tout cas, il ne faut pas le dire trop fort, je rigole la DGSI, calmez-vous).
PS : le titre du bouquin original est "Dix plus un" en français, d'où le mien.
PS2 : si je devais choisir un fusil pour exécuter une cible à longue distance, j'éviterais a priori le .22 long rifle, mais bon, faut croire que les cartouches étaient plus puissantes à l'époque.
Créée
le 14 août 2023
Critique lue 95 fois
4 j'aime
D'autres avis sur Sans mobile apparent
Philippe Labro en amoureux de la culture américaine transpose à Nice un roman new-yorkais d'Ed McBain. Sans mobile apparent est un polar solide, efficace et carré bien que l'on ne soit pas bluffé par...
Par
le 12 mai 2022
14 j'aime
10
Ok, ok, je surnote ce film pour deux raisons évidentes, la premiere tient évidemment dans le score de Morricone ( intriguant et paisible ), la deuxieme dans le choix des acteurs ( Trintignant en...
Par
le 14 juin 2013
12 j'aime
1
Un mystérieux sniper dégomme à la chaîne des notables niçois,au grand dam de l'inspecteur Carella,le policier surdoué mais désagréable et obsessionnel qui dirige l'enquête.Philippe Labro fut un...
Par
le 16 août 2023
10 j'aime
7
Du même critique
Des thèmes parfaitement consensuels et profondément inintéressants (la drague, la procrastination, l'embauche...SU-PER !). Un personnage principal de gros mou vaguement loser stupide et méprisable...
Par
le 6 sept. 2011
213 j'aime
143
Blade Runner est l'une de ces rares œuvres que l'on ne peut facilement catégoriser sans tomber dans la simplification malhonnête. C'est une merveille de film noir. Une enquête passionnante et...
Par
le 23 oct. 2010
148 j'aime
16
J'ai toujours une certaine appréhension avant de lancer un vieux classique adulé par des générations entières. Une peur irrationnelle qui me fait craindre que le tranchant de l'œuvre ait été émoussé...
Par
le 17 nov. 2010
111 j'aime
11