.......... (Mais t'es con ou quoi, j't'ai dit d'pas faire de bruit en rabattant la cuvette)

J'ai beaucoup hésité avant d'aller voir ce film, me disant que mon entrain à m'y précipiter n'étant pas gigantesque, j'attendrais peut-être de le mater dans quelques mois les fesses dans le canapé.

Mais profitant d'une avant-première, ma curiosité à vivre l'expérience du silence en salle l'a emporté. Et ce fut en effet une réelle expérience : j'ai eu la chance de tomber sur un public peu agité, ce qui m'a permis de profiter à plein de ce "jeu" voulu par John Krasinski. Jeu que j'aurais aimé qu'il pousse jusqu'au bout, la musique et les quelques dialogues venant un peu gâcher la fête. Tant qu'on en est aux réserves, débarrassons-en nous tout de suite en soulignant les trop nombreuses incohérences et un scénario qui part un peu en sucette sur la fin.

Mais je n'ai pas boudé mon plaisir, tant un film qui sort du lot dans le genre horrifique me met tout de suite en joie. A noter que c'est le troisième film qui fout les pétoches sorti au cinéma depuis le début de l'année qui remplit bien bien le contrat, le "Ghostland" de Pascal Laugier naviguant même quelques crans au-dessus et la série B argentine "No dormirás" envoyant elle aussi sa petite dose de frissons. (1)

Ne me demandez pas pourquoi mais j'ai durant toute la projection penser à un "The Mist" réussi (Je sens que je vais encore me faire des copains), Krasinski étant un chercheur, là où Darabont est un suiveur. Il y a ces films devant lesquels on frissonne de terreur et les autres où c'est le plaisir pur, ludique qui l'emporte, et je classerais ce "Sans un bruit" dans la seconde catégorie. C'est fun, la proposition formelle est excitante, les monstres envoient du steak, Emily Blunt est craquante à souhait, sans compter le plaisir de retrouver la merveilleuse gamine du "Musée des merveilles".

Je vous laisse, je crois que je n'ai pas été assez discret en tapotant sur mon clavier, j'entends du bruit dans l'escalier. J'ouvre j'ouvre pas ?

(1) Je ne voudrais pas me faire haïr par tout le cinéma hexagonal alors je me dois de souligner que "La Nuit a dévoré le monde" était vachement bien aussi