La tension à son paroxysme

Je n’avais JAMAIS été aussi tendue devant un film que devant celui-ci. Et ce n’est pas peu dire puisque, dans le cadre de mes études, je travaille sur la mise en place de l’angoisse chez le spectateur. Je connais donc bien les mécanismes et techniques cinématographiques utilisées pour faire en sorte que le spectateur tremble de peur devant un film, mais là j’ai été complètement happée moi aussi par cette atmosphère anxiogène ! Il faut dire que l’idée de base est brillante : dans un monde peuplé de monstres meurtriers attirés par le moindre bruit, comment est-il possible de poursuivre une vie de famille normale ?
Et le son - ou plutôt l’absence de son - est extrêmement bien exploité. Pendant une grande partie du film il n’y a aucune bande son, ni musiques, ni ambiance sonore, pas même un dialogue. On est donc toujours à l’affût du moindre relief sonore, et plus que ça, toute notre attention se focalise sur les multiples sources possibles pour produire ces sons. Un jouet, une radio, des outils... tout devient source de danger pour cette famille isolée dans la campagne américaine qui s’apprête à accueillir un nouveau-né.
Je n’en dit pas plus pour ménager le suspense à ceux d’entre vous qui ne l’ont pas encore vu, mais si vous aimez vous faire peur sur grand écran courrez voir ce film c’est un vrai bijou du genre !!!