Mon père jouait merveilleusement du piano.

Le niveau sonore moyen de New York est de 90 décibels cela équivaut à un cri permanent.

Après les deux premiers épisodes de Sans un bruit racontant la survie en silence de la famille Abbott dans des coins tranquilles (ferme & usine) après l'arrivée sur Terre de redoutables prédateurs extraterrestres attirés par les sons les plus infimes. Et en attendant Sans un bruit 3 l'année prochaine toujours réalisé par le cinéaste John Krasinski, Paramount Pictures n'a d'écoute que pour le bruit du Dieu Dollars. Voici un épisode spin-off sentimental à chuchotements sur les rails pour summer 2024 écrit & réalisé par le cinéaste Michael Sarnoski (Pig) avec pour nouvelle héroïne Lupita Nyong'o (Twelve Years a Slave, Us), poète en phase terminale face à l'invasion extraterrestre dans le vacarme de New York City.

Produit pour un budget de 67 millions de dollars par Krasinski via sa boîte de production Sunday Night Productions & Michael Bay via Platinum Dunes, l'une de ses boîtes de prod spécialiste en série B d'horreur, l'œuvre engendre un succès commercial à plus de 261 millions de dollars de recette dans le monde. Encore le jour 1, exit l'héroïne Emily Blunt (Le diable s'habille en Prada, The Fall Guy) mais retour d'un personnage secondaire de l'opus deux, le futur leader de la colonie qu'incarne l'acteur Djimon Hounsou (Stargate, la porte des étoiles, Rebel Moon 1 & 2).

Au petit casting silencieux, Joseph Quinn (Overlord, Gladiator 2), Alex Wolff (Hérédité, Pig), Eliane Umuhire, Takunda Khumalo, Alfie Todd et Avy-Berry Worrall.

Trouver refuge sur l'eau, les assaillants ne nagent pas !

Samira est atteinte d'un cancer en phase terminale. Son réconfort, elle le trouve auprès de son chat Frodon. Son confort, dans une maison de soins de la banlieue new-yorkaise. Râleuse et aigrie, elle accepte de participer à une sortie de groupe à Manhattan, en échange d'une bonne pizza. Or, quelques minutes après la fin du spectacle auquel les malades viennent d'assister, une pluie de météorites s'abat sur la ville, libérant des millions de créatures monstrueuses aveugles, mais hypersensibles au bruit. Sam se retrouve rapidement livrée à elle-même, en plein cœur de la ville dévastée, avec son chat sous le bras. Bien que la Défense nationale ordonne une évacuation par bateau au port du sud de l'île, Sam prend le chemin inverse. Le Harlem de son enfance, où elle espère déguster une dernière pizza avant de mourir.

Toi tu vas où ?

Je vais chercher une pizza.

Après les deux premiers opus au suspense minimaliste, nouvelle introduction (comme le chapitre deux) sur le premier jour à un autre endroit avec un nouveau personnage qui n'attends plus rien de la vie. Étonnamment on ne découvre rien des confrontations humains VS créatures extraterrestres aveugles dotées d’un sens aigu de l’ouïe, comme les chapitres précédents, on assiste à des attaques de tout ce qui émet du bruit à NYC par les super prédateurs. Sans un bruit-Jour 1 offre un nouveau récit de survie au féminin vers l'inconnu sur quelques jours, mais avec le personnage de Sam qui fait tout l'inverse de la survie à plus long terme. Juste retourné à Harlem au club de Jazz de son défunt père pour profiter des derniers instants avec son chat Frodon et une bonne part de Pizza Patsy's. Mais sur la route elle rencontre notamment Éric et plusieurs embuches ; la station de métro inondée, le chantier de construction et le final assourdissant du port de South Street. Le réal Sarnoski dispose d'une mise en scène efficace et anxiogène avec le fil conducteur du chat pour un récit trop simpliste mais grandement aider par les effets sonores ou visuels d'Industrial Light & Magic. La première partie de l'attaque initiale est une redite des précédents avec lenteurs et rebondissements obligatoires sans faire peur, la seconde partie sentimentale est plus intéressante à l'arrivée d'Éric. Nyong'o & Quinn sont de jolis compagnons de route à l'écran malgré la peur & la maladie entre l'espérance d'un meilleur avenir et l'acceptation de la fin de vie au détour d'un tour de magie. Sarnoski donne à l'écran le meilleur final de la saga économe en dialogues ; Sam souriante marche en écoutant Feeling Good de Nina Simone sur son iPod...

T'es en sécurité !