Quand le Silence Perd de son Impact
𝐴 𝑄𝑢𝑖𝑒𝑡 𝑃𝑙𝑎𝑐𝑒: 𝐷𝑎𝑦 𝑂𝑛𝑒 tente de prolonger l’héritage de la franchise, mais se heurte à une difficulté majeure; celle de recréer l’atmosphère oppressante qui avait fait la force des...
Par
le 22 août 2024
19 j'aime
Troisième épisode de la saga mais attention, ce n'est pas une suite, c'est un préquel. Ça c'est futé, fallait y penser. Toutefois, que l'action se déroule avant ou après les deux premiers épisodes, peu importe en fait, ça ne change pas grand-chose, nous voilà repartis pour une nouvelle épreuve de survie sans un bruit ; jusqu'ici, pas trop de surprises. Cette nouvelle création s'autorise tout de même un changement de décor notable : au revoir les cadres ruraux en mode plus ou moins survivaliste, nous voici cette fois plongés en plein New-York (centre, je précise) avec la ferme intention d'aller se faire une putain de pizza ! Parce que la pizza c'est la base, surtout à cinq minutes d'un gros lâché d'aliens accompagné de sa sauce météorites sur la ville qui fera évidemment basculer le destin de l'humanité dans l'angoisse et la panique qu'un bruit indiscret ne signe son arrêt de mort instantané. Néanmoins, à quelque chose malheur est bon. Voilà enfin, pour les êtres de bonne volonté, l'occasion tant attendue de se rapprocher. Face au danger qui impose le silence, plus qu'une solution : ouvrir son cœur et prendre le risque de se confier, de se livrer à l'autre, de réapprendre à s'écouter (une métaphore ? Tout ça fait réfléchir...).
Ce "Sans un bruit" dernière édition joue ainsi la carte du film catastrophe intime ou de l'horreur sensible ou un peu les deux en même temps. Il y a aussi de la poésie contemporaine pour nous toucher et nous convaincre qu'un petit brin de beauté a toujours la place de pousser dans le champ dévasté d'un monde en ruines. Le danger est là, bien entendu, rôdant toujours, permanent, mais s'en écarter un moment signifiera qu'il sera encore temps d'enfin se la déguster cette pizza (les yeux fermés, trop d'émotion) en appréciant un bon whisky. Des regards, un rapprochement ; et si la fin approchait ? Savourons cet instant sans regrets.
Mais que serait vraiment cette aventure sans son atout majeur : un chat ! LE chat ! Impassible en toutes circonstances, jamais un miaou, jamais une plainte, symbole de cet espoir en l'avenir gardant le cap dans la tempête, c'est certainement ce petit personnage à poils qui moi aussi m'a réconforté, m'a aidé à affronter l'adversité sans broncher. Cependant, le constat est là, implacable, ce "Sans un bruit 3 ou -1" a bien perdu l'originalité de ses deux prédécesseurs pour ne devenir qu'une production anonyme, sans ardeur.
Créée
le 11 oct. 2024
Critique lue 52 fois
5 j'aime
2 commentaires
D'autres avis sur Sans un bruit - Jour 1
𝐴 𝑄𝑢𝑖𝑒𝑡 𝑃𝑙𝑎𝑐𝑒: 𝐷𝑎𝑦 𝑂𝑛𝑒 tente de prolonger l’héritage de la franchise, mais se heurte à une difficulté majeure; celle de recréer l’atmosphère oppressante qui avait fait la force des...
Par
le 22 août 2024
19 j'aime
Je chéris personnellement beaucoup Sans un bruit, pour des raisons qui ne sont pas uniquement cinématographiques. J’ai eu la chance de le découvrir aux USA, avant sa sortie française, dans une salle...
Par
le 11 juil. 2024
14 j'aime
1
New York, de nos jours, ...Samira, poétesse atteinte d'un cancer en phase terminale vit une invasion extraterrestre.Alors que la population cherche à tout prix à échapper aux créatures sanguinaires...
le 29 juil. 2024
10 j'aime
Du même critique
Seulement deux ans après sa parution, première adaptation au cinéma d'un roman de Stephen King et, inutile de faire comme si on ne le savait pas, certainement la meilleure après le Shining de Kubrick...
Par
le 22 oct. 2024
13 j'aime
8
Sœur Barnes et sœur Paxton sont deux toutes jeunes missionnaires mormones en pleine mission d'évangélisation de leur petite ville. Quand leur tournée de porte-à-porte les amènera à frapper à celle de...
Par
il y a 7 jours
12 j'aime
7
En totale rupture avec l'univers loufoque, foutraque et épicé de Lamu dont les deux premiers longs métrages de la (fort sympathique) saga furent aussi ses deux premiers films, Oshii proposait en 1985...
Par
le 8 nov. 2024
12 j'aime
7