3 jours avant Noël, Santa Claus (Alain Chabat) est désespéré : ses 92 000 lutins sont tous victimes d’une épidémie ! Le seul moyen de les guérir étant de leur donner de la vitamine C, Santa part sur Terre pour tenter de trouver 92 000 tubes de vitamine. Mais le monde réel ne ressemble pas vraiment à ce qu’il s’imagine…
Ce qui fait qu’Alain Chabat est Alain Chabat, c’est précisément qu’il n’est pas comme tout le monde, et ne veut rien faire comme tout le monde. Et lorsqu’il s’agit de cinéma, l’initiative est plus que louable. Chabat nous épargne donc la comédie socialo-boboïsante comme le cinéma français de son temps (et malheureusement du nôtre) aime à en infliger à son public, et rien que pour cela, on l’en remercie.
Avec cette comédie de Noël, l’humoriste se montre néanmoins trop sage, et si Santa & Cie fait régulièrement sourire, le film dépasse rarement le stade du sympathique. On goûte évidemment ce que l’on a déjà à se mettre sous la dent avec un certain plaisir, d’autant que l’ensemble n’est pas dénué d’une magie singulière grâce, notamment, à des effets spéciaux très réussis (le monde du père Noël est bourré d’excellentes trouvailles visuelles et humoristiques).
Malheureusement, le rythme par trop distendu d’un récit qui fait du sur-place durant ses deux premiers tiers empêche que s’exprime vraiment l’hilarité que l’on aurait aimé ressentir. Reste un film amusant, sans prétention et plein de fraîcheur, porté par un casting parfait, où la magie de Noël est bel et bien présente, et qui remplit sa mission de manière suffisamment honnête pour qu’on n’ait pas à se plaindre.