C'est Nonoël et ce soir l'essentiel, c'est de regarder là-haut

J’adore Noël. J’adore les semaines avant Noël, les achats de cadeaux à la dernière minute, les villes illuminées, les enfants avec les yeux qui brillent quand ils voient le Père Noël et qui ne veulent pas aller se coucher le soir du réveillon, …
Alors forcément, un film de Noël de et avec Alain Chabat, ça tentait autant l’adulte que je suis (presque) que l’enfant qui se réveille en moi en cette fin d’année.

Déjà, visuellement, c’est beau. On n’est pas dans la réalisation « Téléfilm de Noël qui repasse tous les ans et dont on connait la fin au bout de 5 minutes mais qui fait quand même pleurer mon père », surtout en ce qui concerne toute la partie chez Santa.
L’atelier est bien foutu, ultra coloré, ça fourmille de tas d’idées géniales qui donnent beaucoup de petits gags visuels bien rigolos. Le reste du film est très joli aussi, notamment via certains jeux de couleurs entre le vert de Santa et le rouge du Père Noël traditionnel ; mais on sent que Chabat s’est vraiment fait plaisir sur cette première partie, et ça rend très bien.

Ensuite, le film penche clairement vers le conte de Noël, mais en gardant une jolie fraicheur avec l’humour de Chabat, qui alterne entre un humour assez potache avec des décalages entre Santa et le monde actuel, et quelques touches d’humour plus absurde, avec parcimonie mais qui sont toujours efficaces (je repense à la présentation entre Santa et une mère russe qui m’a fait pouffer de rire tout seul dans la salle).
La partie conte marche très bien, et même si on penche parfois vers un sentiment de déjà-vu, l’ambiance qui entoure le tout nous embarque pour peu qu’on se laisse prendre. Les enfants sont vraiment mignons (même si j’ai trouvé qu’à un ou deux moments leur texte manquait un peu de naturel), le couple de parents est réussi avec un bon Pio Marmaï mais surtout Golshifteh Farahani qui rayonne vraiment à chaque apparition.
Et puis Chabat est excellent, à faire sa tête d’ahuri quand Santa ne comprend pas ce qu’on lui raconte.

Au final, Chabat évite la bûche (hohoho) et nous offre là une jolie friandise de saison, bien sucrée pour plaire aux petits, sans oublier la petite touche d’acidité propre au bonhomme pour les plus grands. Léger et croustillant, un excellent divertissement pour se mettre en appétit avant le réveillon !