Sasori, la femme scorpion (2008) - さそり/ 101 min.
Réalisateur : Joe Ma - 马伟豪
Acteurs principaux : Miki Mizuno - 水野美紀 ; Dylan Kuo - 郭品超 ; Sam Lee - 李璨琛.
Mots-clefs : Japon ; Hong-Kong ; Gros Nanard.
Le pitch :
Après avoir été forcée à tuer la sœur de son amant, Nami se retrouve incarcérée dans le quartier de haute sécurité d’une prison de femmes. Maltraitée et humiliée par les gardiens, elle développe une haine féroce à l’instinct animal. Devenue « la femme scorpion », elle prépare sa vengeance…
Premières impressions :
Il y a quelques années, ma femme m’avait parlé de la femme scorpion, un vieux film japonais qu’elle avait vu à l’époque sur Arte et dont elle conservait un bon souvenir. Un peu curieux et voulant lui faire plaisir, j’avais rapidement fait l’acquisition de la dernière version en date, celle de 2008. La jaquette vantait la filiation avec le film culte « Azumi » et précisait que la saga des Sasori avait inspiré « Kill Bill » à Tarantino. Le film avec Lucy Liu (chacun ses petits plaisirs) étant sorti en 2003, l’argument marketing a autant de valeur qu’un « vu à la télé » sous Pierre Tchernia, mais passons.
Il nous aura fallu bien trois ans avant d’oser regarder ce qui s’annonçait comme un mauvais film action japonais mais dont nous espérions pouvoir nous gausser honteusement. Malheureusement, plutôt qu’un catalyseur à une jouissance malsaine, Sasori s’est avéré être un puissant narcoleptique.
Clairement, cette version japonico-hong-kongaise de Sasori a autant d’intérêt qu’un beaujolais nouveau de 1823. L’image donne dans les nuances vertes et violacées bien crades, le cadrage date des films d’horreurs des années 80 et la musique ne ferait pas tâche dans la bande-annonce d’un Steven Seagal. Ajoutons que les scènes de bastons sans justifications n’existent que pour remplir un quota boobs/blood de mauvais goût, quand elles ne repompent pas directement les scènes de Kill Bill…
Inutile de plastiquer l’ambulance, le cadavre est froid depuis longtemps. Un conseil, si vous voulez voir Mizuno Miki sous un bien meilleur jour, regardez plutôt l’excellent Guilty of Romance (2011) de Sion Sono.