Le succès du premier opus étant tout simplement inattendu (55 millions de recette pour un budget de seulement 1,2 million), les producteurs décident de créer une suite pour faire de Saw une franchise d'horreur comme Halloween ou Vendredi 13. Sans égaler son prédécesseur, cette suite s'avère convenable. En effet, n'arrivant bien évidemment pas à la cheville du film de James Wan, original et muni d'un effet 'choc', cette séquelle propose néanmoins une histoire sympathique, jouant à nouveau sur le huis-clos moins étouffant mais tout aussi machiavélique.
Les scénaristes jouent donc clairement la carte de la surenchère en allant plus loin : plus de décors, plus de victimes, plus de meurtres et une enquête policière cette fois-ci menée par le peu charismatique Donnie Walhberg. On se réjouira bien sûr des nouveaux pièges originaux et sanglants, mettant à profit le nouveau budget plus conséquent et proposant des effets gore réussis. Les victimes sont quant à elles intéressantes bien que le tout sonne visiblement faux, la surenchère primant sur le réalisme de la situation.
On soulignera cependant l'interprétation réussie de Dina Meyer en flic de choc, la mise en avant de l'ex-victime Amanda (Shawnee Smith) et bien évidemment Tobin Bell qui, après la révélation du premier film, devient ici un maitre chanteur des plus efficaces. On est loin de l'excellente interprétation de Cary Elwes, Leigh Whannell ou encore Danny Glover mais le nouveau metteur en scène arrive à contenir le jeu de ces interprètes.
N'oublions pas également ce qui a fait le succès de Saw, c'est-à-dire le twist-ending renversant, ici tout à fait surprenant, l'effet de surprise restant inattendu. Ceci dit, malgré ses qualités et sa mise en scène clippesque, ce deuxième long-métrage n'est pas aussi exaltant que le premier ; on reste sur sa fin et préfère se re-regarder le premier opus. Toutefois, cette première séquelle s'avère quasi-inutile mais demeure assez agréable pour passer un bon moment.