Film poétique : pas mon truc. Mais ça n'est pas pour autant que je vais m'en priver.
C'est vrai que ce genre de 'non-récit' ne m'intéresse pas vraiment, même si, ici, heureusement, ça ne part pas dans tous les sens. Mais disons que ça ne raconte pas grand chose. En plus, toute la symbolique repose sur une culture que je ne connais pas, difficile donc pour moi petit belge, de saisir toutes les subtilités poétiques du film : il se passe des trucs, il y a des actions qui signifient clairement quelque chose mais je ne sais pas quoi. Mais même si je savais, je ne pense pas que je serais beaucoup plus emballé. Parce que ça reste mou. Il n'y a pas vraiment de construction de l'émotion à moins d'aller puiser dans ses propres souvenirs et de les associer aux images présentées.
SI le scénario ne m'a pas emballé, la mise en scène, il faut le reconnaître, est diablement plaisante. Que de jolis décors ! Quel jeu de lumière ! Quels plans, quelles compositions ! C'est très joli à regarder. Et plusieurs plans marquent les rétines de par leur clarté et leur... symbolisme. Forcément un plan symbolique, même si on n'en comprend pas tout le sens, reste marquant lorsque le réalisateur y va à fond ; en fait, on n'est pas très loin des films de Michael Bay en terme de réalisation, on y retrouve ce radicalisme, cette maîtrise faite pour qu'on ne doute pas de ce que l'on voit.
Bref, ce film vaut surtout pour la mise en scène. Et puis aussi parce qu'il est bon de regarder d'autres types de films que ce que l'on regarde habituellement ; cela ne signifie pas qu'il faut absolument aimer, non ; juste apprendre à regarder autrement, à découvrir. Parce que c'est ça aussi le cinéma.