Sayonara Jupiter avait tous les ingrédients pour me plaire : Une histoire de science fiction spatiale, un casting international, un gros budget à l'échelle du cinéma Nippon. Sur le papier, on avait le potentiel d'avoir à faire à une petite perle oubliée du space opéra.
Hélas, il n'en est rien. Et force est de reconnaitre que si Sayonara Jupiter est tombé dans l'oubli le plus complet, au Japon et ailleurs, c'est avant tout en raison de sa médiocrité.

Pourtant, le premier quart d'heure parvient à créer l'illusion. Les effets spéciaux sont de qualité, pas loin de ceux de 2010 à la même époque (source d'inspiration évidente du film). On n'a pas l'impression de voir de simples maquettes comme si souvent dans les productions Nippones dans ce type. L'univers futuriste est bien posé, crédible et l'intrigue entretient un intéressant mystère sur ce qui se trame aux confins de notre système solaire.

Et puis, rapidement, c'est le drame. Le scénario et le réalisateur partent en freestyle. Surviennent ainsi un groupe d'éco-terroristes menés par un gourou hippie qui passe son temps à chanter la beauté de la nature (3 fois quand même !) accompagné de son fidèle dauphin et un gamin surdoué et horripilant qui s'avère être le seul espoir d'une humanité de plus de 18 milliards d'habitants. A eux deux, ils rendent le film pénible et laborieux, phagocytant les points du scénario les plus potentiellement intéressants. Quand ils ne bouffent pas le récit par leur présence, ce sont les réalisateurs Koji Hachimoto et Sakyo Komatsu qui se laissent aller, filmant ainsi une partie de jambe en l'air psychédélique pendant 5 bonnes minutes ou se complaisant dans des conversations de QG aussi sentencieuses qu'inutiles.

Quand le métrage se réveille enfin de sa torpeur, il ne reste plus qu'une dizaine de minutes pour conclure. Bien trop peu pour compenser le marasme antérieur...
Le plus étonnant de toute cette triste histoire tient, non moins a l'échec artistique patent du film, qu'au fait qu'un autre studio Japonais se lancera quelques années plus tard dans une nouvelle tentative du même genre, le tout aussi raté Solar Crisis.

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le 11 mai 2012

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Palplathune

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