Un film dont le sujet est passionnant, qu’il faut juger non sur la mise en scène mais un film porté par trois actrices (Charlize Theron, Nicole Kidman et Margot Robbie).
Film d’ailleurs plutôt de Charlize Theron qui a produit le film, dirigé le casting et lancé le dispositif et qui l’a très bien défendu, et non de Jay Roach qui ne fait que signer la mise en scène.
Une critique à la fois de l’Amérique et une autocritique sur la comédienne, film qui représente un tournant sur la représentation des corps au cinéma et la façon dont les actrices prennent le pouvoir suite au mouvement Metoo sur l’auteur. Un peu comme pour le film « Et dieu créa la femme » où Bardot avait fait exploser le cinéma comme corps nouveau.
Trois femmes en plus ici âgées complètement maquillées.
John Lithgow joue en plus très bien ce mauvais rôle obscène. La scène d’embauche est glaçante.
On se retrouve avec Metoo chez les pro-trump.
Un mélange d’étendards féministes.
Personne n’est en plus ni blanc ni noir.
Il dénonce le harcèlement, mais aussi la chirurgie esthétique, l’époque de cette Amérique avec Trump… vu par un regard de prédateur en accentuant la contre-plongée. Trois femmes en plus qui se ressemblent: on est dans le regard de cet homme, regard sur la fétichisation du corps de la femme au cinéma.
Voir d’ailleurs la série: The Loudest Voice incarné par Russel Crowe qui retrace la carrière de ce prédateur sexuel.