Cinq mercenaires volent auprès d'une garnison de militaires trois millions d'euros, et ils s'enfuient à bord d'un avion en direction du Mexique. Sauf que l'un d'entre eux saute en parachute avec le magot, poussant le reste de l'équipe à le rechercher autour d'un champ de maïs et d'une vieille baraque où se trouvent d'étranges épouvantails.
A l'origine, Scarecrows est le premier film réalisé par William Wesley, et fut destiné au marché vidéo. Sauf qu'afin de lui donner une plus grande valeur, son producteur se décide à le sortir dans une seule salle dans un coin perdu des Etats-Unis. Il faut dire que le budget n'est pas mirobolant, on sent néanmoins qu'un effort a été fait sur la conception des épouvantails, qui sont flippants à souhait, ainsi que sur l'ambiance lugubre qui règne avec une excellente photo bleutée signée Peter Deming, qui sera un collaborateur de David Lynch par la suite. On pense aussi à Une nuit en enfer dans le fait de changer de genre en cours de route, mais le film de Robert Rodriguez n'avait pas des acteurs aussi médiocres. Car il faut dire que ce sont des stéréotypes en puissance.
L'horreur est non seulement montré dans ses effets gores, généreux à souhait, mais aussi dans la peur qu'ont ces mercenaires de vivre dans un endroit aussi reclus, quitte à affronter la folie. En tout cas, malgré son côté parfois bis, on sent chez ce réalisateur un amour du cinéma d'horreur, quitte à en faire un peu trop parfois.