Premier long métrage de la belle Argento. On y retrouve, sans surprise, les éléments qui ont fait son succès : sex and Z !
L'intrigue n'est pas très creusée et c'est bien là le gros reproche que l'on peut faire à Asia. Elle veut parler de sexe, de destins torturés, de désillusions, sans doute des sujets qu'elle connaît très bien elle-même grâce à son papa chéri, mais elle n'y arrive pas. Le cul semble gratuit et ne mène nulle part, le discour est trop simpliste, jamais remis en question, jamais testé. Il reste quelques bonnes idées, mais un traitement qui sent trop le déjà vu.
La mise en scène est pénible. Un montage qui se veut audacieux mais qui agace juste ; une photographie cheap qui a pour conséquence de rendre Z pas mal de scènes ; du cul oui mais pas trop, nous sommes dans le registre de l'érotique à la AB3, c'est-à-dire qu'on ne suggère rien, qu'il n'y a pas d'excitations, juste des corps nus qui se frottent sans qu'on ne voit distinctement un sexe : ennuyeux ! Les acteurs sont mauvais, Asia n'est déjà pas une perle en soi, mais lorsqu'elle s'auto-dirige cela peut donner le pire d'elle. Il reste quand même ici et là quelques plans poétiques assez jolis, je pense surtout à cette fin au-delà du ridicule de la situation.
Bref, Asia débarque au cinéma en tant que réalisatrice avec ce premier long métrage, et semble déjà suivre les pas de son père dans la voie du Z ou du navet... difficile de dire si c'est volontaire ou pas.