Pour parler de son premier film, Fleischmann utilisait l'expression de "fascisme quotidien". Bien que l'action se déroule dans les années 60, dans un petit village bavarois, le film exsude en effet l'intolérance, la bêtise et la cruauté. Ce n'est pas une oeuvre de dentellière, c'est le moins que l'on puisse dire et le réalisateur multiplie les scènes grivoises, faisant passer les paysans locaux pour des arriérés et des êtres frustes et bornés. Peut-être pas très subtil, mais efficace, jusqu'à la curée finale où un des leurs, soupçonné de déviance homosexuelle, est traqué comme du gibier. Au moins sur le fond, certainement pas sur la forme, Scènes de chasse en Bavière rappelle instantanément le dernier Haneke.