Scènes de chasse en Bavière par Johannes Roger
Aaaah la Bavière, sa fête de la bière, ses ploucs arriérés, ses préjugés homophobes et racistes. Peter Fleischmann fait un portrait assez déprimant de la population de cette région. Aucun personnage sympathique, pas de héros pour éclairé un peu ce village aux mœurs moyenâgeuses. Même les victimes sont détestables, le jeune hippies s’attire les faveurs des beaufs locaux en se moquant de l’homosexuel, l’homosexuel défoule sa colère sur la fille facile comme la plupart des gens du cru, même le débile la rejette. Cette vision de la Bavière peut paraitre un peu trop féroce, elle culmine lors de la scène de l’abattage du cochon, d’un réalisme atroce, l’auteur s’inspirant du « Sang des bêtes » de Franju. La mise en scène, belle et froide, joue sur les contrastes entre le monde moderne en plein bouleversement (on est en1968) et ce microcosme ou les mœurs ne semblent pas avoir évolué. Un film qui anticipe le cinéma d’Haneke sans le moralisme de ce dernier.