Après la bonne surprise Fou à tuer, je commençais avec un certain entrain le visionnage de ce film, conclusion de ma soirée thématique du dimanche "Slasher des années 80 avec Klaus Kinski" (Comment ça j'ai les soirées thématiques que je mérite?)
Alors que l'affiche me promettait un quasi giallo (silhouette à chapeau sombre et ciseaux comme arme originale) je me suis rapidement rendu compte que j'assistais à un polar au rabais.
Avant toute chose, si quelqu'un espère voir des meurtres gores bien sympathiques, il déchanterait vite : seulement 3 scènes sur tout le film, de plus en plus vite torchées (de 5 à 1 minutes), et sans gore (même pas de trace de sang pour la victime assassinée dans son jacuzzi!) Il s'agit davantage d'un whodunit mou du genou ou l(e simulacre d)'intrigue s'oriente autour d'une héroïne et de 4 suspects potentiels.
Le casting semble intéressant, mais sous-exploité vu l'accumulation de clichés et de ridicule que représentent les personnages. Marianna Hill (la prostituée à qui l'homme des hautes plaines prouvait sa virilité quelques années plus tôt) ne parvient pas à rendre attachant son personnage de journaliste émancipée victime d'un maniaque. Klaus Kinski joue un psychiatre à la mode, donc qui ne sait dire que des lapalissades, et baise ses patientes féminines. Ses seules originalités : faire des réunions de patients très variés (bourgeoises + stripteaseuse + réparateur d'ascenseur!), et avoir une fille 1000 fois plus névrosée que tous ses clients réunis. Au fur et à mesure que l'intrigue évolue, moins le scénario s'intéresse à son personnage. Il faut noter dans le rôle du réparateur qui se fait payer par psychanalyse un Christopher Loyd très inhabituel (habillé en prolo, cheveux encore bruns et moustachus). Son personnage semble avoir été plaqué artificiellement au récit histoire de créer un suspect de plus. Enfin Craig Wasson clôt la liste des suspects dans le rôle de l'ex mari de l'héroïne qui surmonte sa déception en tapissant les murs à son travail le jour et la nuit (Comment ça, ça paraît très con?)
Dans ce thriller il faut compter différents tics de mauvais films policiers : flics confrontés quotidiennement à des crimes sanglants, fausse alerte pour l'héroïne (ce n'était qu'un gay : LOL MDR!), victime ligotée à côté d'un objet tranchant, indice très évident dès le début, twist moyennement crédible, etc.
Au contraire de Fou à tuer, Schizoid est donc un film policier au rabais, très vaguement horrifique. A ne voir que pour les fans de certains acteurs et peut-être pour se marrer (mais il y a bien mieux)