Que voulez-vous que je dise ? C'est juste excellent ...
School on Fire est vraiment éprouvant, c'est un film très viscéral. Ce métrage insère le spectateur dans des situations dont on ne peut s'extirper, nous sommes manipuler que ce soit physiquement que psychologiquement. En effet, imaginez que vous soyez un étudiant hongkongais qui ait engendré indirectement et involontairement une bagarre allant jusqu'au meurtre, une bagarre impliquant une triade. Vous êtes dans un dilemme terrifiant, les policiers exigent que vous disiez la vérité, or cela pourrait causer votre perte puisque la triade possède une influence astronomique sur le territoire.
School on Fire est donc une critique acerbe de l'injustice qui a parcouru les milieux les plus défavorisés d'Hong Kong. La justice n'a plus aucun impact, elle est même corrompue. Le peuple se sent délaissé, il se sent abandonné, il est soumis face à ces délinquants qui abusent de leur pouvoir et qui n'hésiteront à nous provoquer de manière puérile.
C'est l'éducation qui est touché dans ce film, l'école symbolisant l'organe vital d'Hong Kong, sans cette organe, Hong Kong cesse d'exister.
On passe par tous les chemins atroces possibles et inimaginables ! Les professeurs sont moqués, ils sont pris pour des imbéciles, certains étudiants exemplaires sont piétinés comme des chiens et plus particulièrement Chu Yuen-fong incarnant parfaitement son rôle, cette jeune fille qui n'a rien à se reprocher traversera l'enfer jusqu'à potentiellement détruire toute espoir d'une vie meilleure, l'enfer l'oblige à avancer, elle ne peut plus reculer. Chu Yuen-fong est humiliée de la pire des manières sous les yeux désireux des hommes les plus exécrables de la planète. Elle est traitée comme une chienne, l'obligeant même à travailler pour "rembourser" (notez bien les guillemets) une crapule corrompue par sa cupidité.
Oser croire qu'il y a encore un semblant d'espoir pour cette pauvre étudiante et son père qui côtoie ce milieu malgré-lui depuis des années, ou croire encore qu'ils s'en sortiront indemne, c'est faire preuve d'un utopisme naïf, typique des occidentaux.
Toutes les relations éclateront dont certaines qui sont particulièrement touchantes. Ceux, qui n'ont pas un cœur de pierre comme moi, pourraient se morfondre en larme et je vous comprendrais ...
Plus rien ne va, plus personne n'a de repère, nous sommes en totale anomie ! Tout le monde passe son temps à se foutre sur la gueule à tel point qu'on ne reconnait plus personne, on sait même plus qui se bat contre qui !
Le tout se terminera dans l'école même, dans la même classe ... une classe qui n'est plus aussi pure, aussi flamboyante par sa blancheur qu'elle était auparavant ...