double face parce que:
face A,
scott pilgrim n'a aucun intérêt: le gars lambda qui rencontre la fille de ses rêves, n'a pas le courage de se séparer proprement de sa petite amie collante, et doit affronter les ex de sa nouvelle chérie, c'est plus du réchauffé, c'est du carbonisé.
Comme de bien entendu, le jeune Scott fait de la musique, joue aux jeux vidéos, et porte des tee shirts originaux, le jeune Scott a le charisme d'une huitre, ça tombe bien ses amis aussi, excepté son colloc homo campé par Culkin-l'autre-le-frère-de-celui-qui-rate-l'avion.
Bref, c'est l’incarnation du rêve de tout geek qui se respecte: il n'a pas de boutons sur le visage, pas de lunettes, il a des copines à ne plus savoir qu'en faire et il vit dans une sorte de jeu vidéo géant.
Crédibilité -1000, si vous ne faites pas partie du public-cible, autant dire qu'il y a une grande partie du film qui vous ennuiera profondément.
Heureusement, on a inventé l'auto-reverse
Face B:
Scott Pilgrim est relativement intéressant: l'histoire est nulle mais la façon dont on nous la vend est belle: les combats, les bruitages, les personnages, les effets, les bruits écrits sur l'écran, les couleurs, bref le tout est drôlement rafraichissant et transpire le trip du vieil ado par toutes les pores.
C'est parfois trop pour la vieille aigrie que je suis, d'autant que je ne connais pas toutes les références nécessaires, n'empêche que parfois j'ai aimé ce sentiment de nager en plein délire.
J'ai eu du mal à entrer dans l'ambiance, surtout par moments où tout va super vite, on n'a pas le temps d'enregistrer une info qu'on nous en sert 15 autres: c'est pénible, on se croirait dans une conversation msn, et j'ai aimé ce côté très a "nouvelles pratiques" (petite précision: est considéré comme "nouveau" à mes yeux tout ce qui a moins de 15 ans), le fait que rien n'est confidentiel très longtemps, bref plein de petits détails qui font qu'on trouve le film pas si à l'ouest que ça.
Et puis malrgé le côté très répétitif du "un combat puis un autre", il faut quand même reconnaitre que certains d'entre eux ont de l'allure (le duel musical contre les jumeaux est bluffant)
Pour résumer: Scott pilgrim ravira tous les anciens jeunes qui veulent croire qu'ils le sont encore;, les nostalgiques d'une adolescence nourrie aux rateaux, à la musique de rebelles de la vie, aux jeux vidéos, et à tout ce qui va avec.
Les autres, ceux qui ont su rester les pieds au sol et la tête sur les épaules n'y verront qu'un mauvais assemblage de scènes de jeux vidéos au goût de guiùauve, et auront sans doute bien du mal à adhérer à ce scotch un peu frappé..