C'était drôle, et c'est un peu tout.
Le film, dans ses objectifs, s'est complètement raté. D'abord parce que comme déjà dit, l'univers référentiel geek est foiré dans les grandes largeurs, on a droit à milles références à Zelda (musiques, symbologies, couleurs) et aux combats de No more heroes pour le côté "on s'adresse aux hardcores" (mais avec un jeu wii, faut pas exagérer)
Même le remix de DDR inexistant rappelle les vieux appels du pieds de la part d'ignorants (cf. "Gamers", une perle du genre)
Il y a la musique, aussi. Pilgrim fait parti d'un groupe dont la montée est au centre du scénario. Hélas, mille fois hélas, son groupe c'est de la merde, un truc brit-rock entendu mille fois dont la seule force sont les enceintes du ciné.
Après, on enchaîne des longueurs atroces jusque dans les combats, une réalisation MTV détestable en 2010 (surtout pour des scènes où les personnages se baladent dans la rue), un personnage féminin exaspérant (NON, Flowers n'est pas MYSTÉRIEUSE ET INATTEIGNABLE, c'est une POUFFIASSE ET UNE PIMBÊCHE), et on arrive pour moi à la vraie déception du film : Michael Cera.
J'ai découvert ce type avec son premier rôle, vraiment éclatant, dans Arrested Development. Le problème, c'est que film après film, il continue à jouer Georges-Michael Bluth, inlassablement. Et cette fois est sans doute pire, puisqu'on lui donne un rôle de briseur de coeurs confiant, qui étale des brutes avec ses bras de mante religieuse.
Ce personnage n'appelle pas au geek confiant, au nerd droit dans ses bottes, mais bien au puceau renfermé en mal de confiance en soit (jusque dans la fin, vous remarquerez)
Bref, on pourrait trouver mille défauts. Au final, le côté comédie est plus que réussi (certains gag m'ont vraiment arraché des rires à m'en décrocher la mâchoire), pour le reste, les joueurs resteront sur Tron et Existenz.