Quand le monde du jeu vidéo et des films se rencontre, cela ne fait pas souvent bon ménage, comme le prouve une bonne flopée de très mauvais film adapté de jeux vidéo (Mario Bros, Alone in The Dark, House of the Dead ou encore la saga Resident Evil).
Mais quand on sort des sentiers battus, des simples adaptations de jeux, on trouve une jolie perle nommée Scott Pilgrim vs The World.
Tiré d'une excellente BD de Bryan Lee O'Malley, Scott Pilgrim est un film du talentueux cinéaste, Edgar Wright, réalisateur de la trilogie Cornetto (Shaun of the Dead,Hot Fuzz, The World's End).
«We are Sex Bob-Omb and we're here to make you think about death and get sad and stuff!»
L'histoire est très fidèle à l’œuvre d'origine, c'est l'histoire de Scott, un homme de 24 ans qui a un rapport spécial avec l'amour depuis qu'il s'est fait brutalement quitter par son ancienne petite amie. Il joue dans un petit groupe de rock indépendant «les Sex Bob-omb» (qui agrémentent la BO du film).
Il vit avec son coloc gay Wallace et sort avec Knives, une jeune lycéenne de 17 ans.
Jusqu'au jour où Ramona Flowers rentra dans sa vie en la voyant dans un de ses rêves, cette fille l’obsède, il en tombe fou amoureux mais malheureusement pour sortir avec il devra vaincre ses 7 ex maléfiques !
Les acteurs rajoutent une sincérité au film, on peut surtout remarquer que Michael Cera est parfait en Scott, certain ex ne sont pas inconnus (coucou Captain America ! coucou Superman !) et Jason Schwartzman (acteur fétiche de Wes Anderson) en grand méchant qui est aussi très bon.
Le réalisateur infuse tout au long de l’œuvre une influence geek en faisant quelques références à l'univers des jeux vidéo en général (l'intro d'Universal en 8-bits ou le 1-Up). Mais aussi en créant des combats comme de vrai «boss» de jeux vidéo, la mise en scène et les effets spéciaux ultra stylisé subliment le tout en ajoutant un dynamisme aux combats, qui se renouvellent tout au long du film en ne restant pas sur le même genre d'action à chaque fois.
L'humour, propre à Wright est encore une fois présent, il utilise tous les moyens cinématographiques possibles (montage, son, lumière, dialogue) pour créer des effets comiques originaux que seuls les Britanniques savent aussi bien faire.
Il décrit aussi l'amour avec ses moments d'hésitation, ses obstacles à franchir / affronter ses propres peurs représentées par les ex que Scott doit battre et ses moments de beauté presque poétique.
Ce long-métrage est un bonbon pétillant d'humour et d'amour qu'on aimerait voir plus souvent dans les salles obscures !