Deuxième film réalisé par Gérard Jugnot, Scout toujours revient sur l'été d'une bande de jeunes scouts en 1965, menés par un chef de troupe qui n'a aucune expérience manifeste en la matière.
Celui-ci souhaite marcher sur les pas de son père, ancien grand chef scout, mais c'est un homme qui n'a pas d'autorité, qui se laisse déborder par les évènements, et qui plus est par les garnements qui constituent sa troupe.
Si le côté comique du film n'est pas toujours réussi, j'ai été agréablement surpris du côté mélancolique qui se dégage de cette histoire ; en situant l'histoire en 1965, ces enfants sont à une heureuse période de leur vie, loin des changements futurs de la société. C'est assez accentué par la musique de Gabriel Yared, et cette ambiance joyeuse qui s'en dégage. Les gamins qui font des bêtises, qui découvrent les charmes des femmes (jeune ou vieille) et qui surtout veulent s'amuser, le scoutisme leur passant par-dessus la jambe.
Il y a même des passages dramatiques, malheureusement tués dans l’œuf, comme un jeune scout en état de choc car un des chefs, qui est également prêtre, a essayé d'abuser de lui. Mais le ton du film reste dans la comédie, que ce soit les apparitions de Maurice Barrier (qui joue un gitan) ou Gérard Jugnot dans le rôle vociférant qu'il a très souvent eu. On aperçoit rapidement Philippe Ogouz et un des jeunes scouts est joué par Fabien Remblier ; il jouera Jérôme dans la série Premiers baisers !
Rien d'inoubliable, mais rien de honteux dans ce film agréable.