"Acclamé au festival Sundance 2023, Scrapper nous arrive avec des pensées positives. Malgré le chagrin étouffé d’une jeune orpheline, on se laisse surprendre par ce paysage de la classe ouvrière londonienne. Les individus qui peuplent cet univers étroit et labyrinthique ne peuvent qu’entrer en collision. Charlotte Regan capte ainsi, sur le vif, la trajectoire de deux êtres qui ont tout à découvrir l’un de l’autre, quitte à renoncer à leur rébellion intérieure. Une comédie fantaisiste et bienveillante !"
"La jeune Georgie entretient rigoureusement son petit lotissement à Chigwell, bien trop silencieux pour que ce soit normal. Elle met un point d’honneur à préserver ce « monde d’avant », au risque de perdre ses souvenirs les plus forts. Seule pour répondre à ses besoins, Georgie ne pourra pas leurrer les services sociaux très longtemps. [...] Le film préfère le virage d’une rédemption moins directe, en conjuguant la problématique de la paternité au deuil que subit la jeune scrapper (argot anglais pour qualifier la volonté indomptable et bagarreuse de l’héroïne). Le retour de son présumé père Jason devient l’occasion idéale de créer d’autres souvenirs, de bâtir un nouvel avenir commun. Ces deux êtres qui n’ont pas fini de regretter leur perte ont encore tout à célébrer dans leur amitié symbolique. C’est cette ambiance des quartiers de la classe ouvrière que Charlotte Regan cherche à restituer, où tout le monde se connaît et où l’entraide est précieuse."
"Cette petite fille, qui porte gaiement le maillot de football de West Ham, ne se contente donc pas de cocher toutes les cases du deuil sans remettre en question l’irruption de Jason dans sa vie. À force de chercher quelqu’un avec qui danser, elle s’est trouvé un partenaire idéal pour l’accompagner dans une ascension optimiste et sans limites. Scrapper célèbre cette tendance et peut compter sur son duo de comédiens pour pétrir son récit de sagesse et de tendresse."
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