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Sebastian
6.5
Sebastian

Film de Mikko Makela (2024)

Un film plutôt mignon, sur un escort boy écrivain. J'aime beaucoup la mélancolie dégagée par l'errance de notre personnage, qui se cherche et semble ne pas toujours faire les bons choix, tout cela aidé par une musique très flottante.

Le film se veut surtout assez méta, étant donné que le héros Max écrira une histoire se basant sur les rapports qu'il a avec ses clients. Et en vrai, le film est étonnement original dans son déroulement, où les conseils qu'on lui donnera sur ce que devrait être son histoire, changera sa manière d'être dans la vraie vie. On se retrouve presque dans un concept à la Alan Wake, ce jeu vidéo finlandais, tout comme le réalisateur Mikko Mäkelä par ailleurs, où l'oeuvre s'auto-référence, où l'écrivain est en train d'écrire l'oeuvre que nous regardons présentement. Et je trouve que le film se joue bien de cela, notamment dans la manière "trop romantique" qu'il aurait de finir l'histoire d'une telle manière. Et son déroulement m'a assez décontenancé, les événements sont finalement plutôt imprévisibles, je pensais assister à une surenchère de Max pour partager des expériences de plus en plus exagérés et débridés, mais il se permettra d'être plus subtil que ça.

Le casting est très sympa, avec un Ruaridh Mollica très magnétique, ainsi que d'autres têtes bien connues, comme Ingvar Sigurðsson, que j'avais déjà vu dans Godland, ou même Jonathan Hyde, celui qui jouait le père dans Jumanji, la réf est folle.

J'avoue avoir trouvé la fin assez intrigante sur quelques aspects et détails. Elle se veut plutôt positive, mais ce n'est pas vraiment attendu.

Bref, je suis assez content du film. La manière dont le héros erre dans un scénario qui ne finit pas de nous surprendre est assez fascinante. Le propos sur le dialogue inter-générationnel dans la communauté gay me parait assez pertinent. On y verra quelques références du patrimoine, comme le film "Les Nuits fauves", ou un extrait d'un film de Maurice Pialat, "À nos amours" (d'après le générique de fin), bien que je ne me sois encore jamais intéressé à ces oeuvres, quelle honte.

(Vu le 25 novembre 2024 en VOSTFR au cinéma, durant le Festival Chéries-Chéris)

Créée

le 3 déc. 2024

Critique lue 36 fois

Tiflorg

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