Le patron de la DGSE manipule une jeune femme qui sort avec son fils tandis qu'un jeune homme va se convertir à l'Islam durant son séjour en prison et va être séduit par un chef terroriste. On aura compris que Secret défense est avant tout l'histoire d'une manipulation, de gens sous couverture, et au final, un film terriblement paresseux.
Il confirme hélas la perte de vitesse de Philippe Haïm depuis son premier film, le formidable Barracuda, avec une écriture assez grossière, assez binaire au fond, et des acteurs qui en font des caisses, Nicolas Duvauchelle en tête, sauf Gérard Lanvin, qui semble être là pour les espères sonnantes et trébuchantes.
Il y a néanmoins une scène pas mal du tout ; celle où Lanvin, qui recrute les nouveaux arrivés aux renseignements, se fait tirer dessus en pleine réunion par une femme. Or, on verre très vite qu'il s'agissait d'un stratagème pour vérifier l'aplomb des gens dans la salle et le patron se lever derechef.
Autrement, il existe un film bien plus intéressant sur l'espionnage, et français de surcroit ; c'est Espion(s), sorti à la même époque, et qui, sous des aspects plus simples, n'oubliait pas son histoire. Là, c'est sans grand intérêt ; c'est sûr que si vous voulez voir Vahina Giocante dans le plus simple appareil, c'est une autre histoire...