Après les succès que fut 12 Years A Slave et Le Majordome, la mode des biopics américains reprend, avec une nouvelle fois Brad Pitt à la production. La réalisatrice Ava DuVernay s’intéresse cette fois-ci à la grande personne qu’était Martin Luther King Jr.
Elle se focalise sur la lutte que mena ce dernier afin de garantir le droit de vote à tous les citoyens américains. Il mobilisa ainsi tous les adhérents à sa campagne pour commencer une marche depuis la ville de Selma jusqu’à celle de Montgomery en Alabama, afin d’évoquer les consciences et faire signer la loi par le président actuel.
Un fait historique méconnu en Europe qui a ainsi le mérite d’être intéressant mais qui ne parvient pas à aller au delà de l’aspect documentaire basique. Ava DuVernay ne fait pas de folies au niveau de la réalisation puisqu’elle se contente uniquement de mettre en scène très mollement ce fait historique. Le film de la réalisatrice ne fait que surfer sur la vague 12 Years A Slave, qui n’était déjà pas si exceptionnel que cela, et la raison pour laquelle le film a été nommé à l’Oscar du Meilleur Film n’est pas anodin, vu qu’il retrace le projet d’une des figures les plus emblématiques des États-Unis.
Seuls quelques acteurs semblent vraiment sortir du lot dont David Oyelowo qui est impeccable dans le rôle du ce célèbre rêveur et on est assez ravis de revoir Tim Roth sur grand écran. Le scénario a au moins l’intelligence de ne se concentrer sur qu’un événement parmi tant d’autres dans la campagne qu’a mené Martin Luther King Jr. mais n’arrive pas à donner un rythme au film, provoquant chez le spectateur un ennui qui arrive bien vite.
Selma est donc un film qui profite d’un effet de mode, qui n’est pas spécialement destiné à tout le monde puisqu’il se contente de retracer l’histoire américaine, pour un public américain et non européen, même si cela permet de découvrir les fondements d’un pays. Un film mal rythmé, avec une réalisation trop basique et un acteur principal qui en vaut tout de même la peine.