Sept fois femme par Plume231
Sept sketchs, sept facettes de la femme, sept fois Shirley MacLaine... Paulette : bonne mise en bouche qui doit surtout au talent de l'actrice et de son partenaire l'inégalable Peter Sellers...
Maria Teresa : le plus décevant car il promettait beaucoup niveau piquant mais s'arrête en plein élan ; ce qui est frustrant...
Linda : comme si De Sica voulait se faire pardonner le fait que le précédent sketch est très loin d'avoir été jusqu'au bout de son potentiel audacieux, celui ne déçoit nullement de ce point de vue-là. Vittorio Gassman montre encore une fois qu'on peut être ridicule sans jamais perdre de sa séduction. Quand à Shirley MacLaine, elle n'a jamais été aussi séduisante qu'ici en allumeuse pseudo-intellectuelle chieuse du genre de celles qui attirent les hommes comme le papier tue-mouche attire les mouches. Une atmosphère érotico-pop agréable pour ce qui est le morceau le plus drôle du film.
Édith : un sketch qui montre avec subtilité que le romantisme peut facilement se fracasser contre le mur de la réalité ; l'actrice y est touchante.
Ève : ça tourne un peu en rond mais on est face à une démonstration convaincante que la futilité féminine peut vraiment n'avoir aucune limite. La fin est bien trouvée.
Marie : là aussi ça tourne un peu en rond mais l'humour noir y fonctionne de manière certes sporadique mais efficace.
Jean : bon Shirley MacLaine, Michael Caine, Philippe Noiret, Anita Ekberg et même Jacques Legras dans un seul et même sketch, ça ne peut absolument pas se refuser. Et ça ne refuse vraiment pas quand en plus on a affaire à la meilleure partie du film. Si Shirley MacLaine est encore une fois excellente, Michael Caine en type gauche, timide, pas du tout bavard et pas franchement discret dans son domaine n'est pas en reste non plus... La fin brillante, qu'elle est d'autant plus inattendue, est particulièrement cynique.